Pitch pour un roman dystopique

L’Homme qui court et fuit les émotions, ces nuages de passage, est éternellement insatisfait, en voici quelques pistes.

C’est l’histoire d’un monde qui n’est pas loin du nôtre. La science permet désormais l’amortalité, qu’il est important de ne pas confondre avec l’immortalité.
L’amortalité désigne la prolongation de la vie pour une durée indéterminée (sorte de VDI). Cependant, elle ne peut nous rendre imperméable à la perte d’un proche, ni résistant à l’impact d’une balle, transparent au passage d’une voiture. Il est aisé de comprendre que les amortels développent une certaine aversion au risque. Un monde sans risque est un monde stagnant. Or, la croissance est le dogme principal du capitalisme. 

Si la vie ne brille par sa justice, un concept crée par l’humain, les êtres ont toutefois toujours eu conscience de leur égalité (idem) face à la mort. Qui que l’on soit, nous sommes destinés à nourrir les vaches. Cependant ici ce n’est plus le cas. L’amortalité a un coût, qui bien entendu n’est pas accessible aux pauvres gens. Que disent-ils quand, s’asseyant à la table d’un café branché, leurs voisins sont destinés à ne jamais mourir, alors qu’eux, bientôt ?

Parlons enfin de la crise existentielle. La mort donne du sens à la vie. Parce qu’en sachant cela, nous ne pouvons l’ignorer, et agissons en fonction de. Certains tentent même de devenir moralement immortels, en érigeant des statues. Ainsi les suicides se multiplient au sein des riches amortels.

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