Dans toutes les villes d’Europe,
A chaque bourgade de France,
Après le va des amétropes ;
Un grand ballet, joie et souffrance.
Les piétons, bavant d’assurance,
De démarches sans concordance,
Ils associent pleins de fragrances ;
Allons, que continue la danse !
Il brille loin des héliotropes :
Voyons, des pauvres faire errance,
Croiser de vrais pauvres qui droppent,
Proie de blé et d’intolérance.
le bonhomme vert d’espérance !
Traverser n’est plus la tendance,
Faute au téléphone à outrance.
Allons, que continue la danse !
Un cycliste, un vrai philanthrope,
Tant oppressé d’exubérance,
Il n’était pas sous psychotrope,
Débarque, dans cette foule rance,
Et essuie, moult remontrances ;
Car d’allures, c’est l’abondance :
Trouver la sienne, une délivrance !
Allons, que continue la danse !
Et moi je vois, dans l’ignorance,
La fourmilière, en transcendance
Chemin de vie, en fulgurance.
Allons, que continue la danse !