La tomate et le grain de sel
Il n’est point toujours rationnel
D’accentuer de son grain de sel,
Surtout lorsque la fricassée
Est tout à fait assaisonnée.
L’histoire concerne l’option
Ou fort bien l’omission du thon,
Dans l’alliage produit du Sud
La salade niçoise, prude.
Un poivron vert fort mal léché
Bien qu’un piment doux du passé,
Avec un oignon dépressif
Se prenait la chique, agressif.
Un spectacle, qui croyez-moi
Est corsé plus que les anchois.
Et au lieu de panser la plaie
Le vinaigre s’en amusait.
Le sel, à qui on n’avait guère
Demandé par là son avis
Quand même s’exclama d’un air :
« Eh bonjour, messieurs les aigris !
Que vous êtes fous et bruyants
Acouphènes, ail et balivernes
Que vous êtes laids en sifflant ;
(Ils se croient dans une taverne.)
Si j’étais quelque basilic ;
Je vous caresserai la peau
Vous ferais pareil diagnostic
Qu’un embaumement illico,
De quelques vilains pas très beaux. »
Ulcéré de cette tirade
Le poivron s’en alla au front,
Pour aller porter l’estocade.
La tomate fortement forte
Au jeu de la timidité ;
Restait loin sur le pas-de-porte
Pourtant garante de la clé
Ayant, elle, quelque chose à dire
Devint rouge mais s’imposa
Et déclara sans méconduire ;
Que de thon, on n’en aurait pas.
Extraordinaire!!! Bravo tout simplement 😉
Merci beaucoup pour ton commentaire Pascale !
je connaissais la graine et le mulet , je découvre la tomate et le grain de sel👏👏👏👏
J’espère que vous avez apprécié, merci Marianne !