La tête haute, le buste qui se déhanche,
Il n’est rare à Cannes de voir filer des Coqs ;
Qui pour discerner un Renne feraient la planche,
Quelques heures durant, jusqu’à ce qu’on l’invoque ;
En voilà justement un qui s’élance comme une avalanche.
Culminant les crêtes et toutes les autres toques,
Au large de tout, des Moustiques du dimanche ;
Qui pour distinguer un Coq vendraient leur bicoque,
Glissant sur un rail, se retroussant les deux manches :
Car pour voir un slow, il faut mouiller le pare-choc,
Car pour voir un show, il faut s’accrocher aux branches ;
D’une rixe structurée au pied du mont critique,
Qui déchaine même les hommes les plus pieux,
Jusqu’à désaccorder tous les pianos à queue.
Et c’est à ce moment que les Coqs ont le chic
Pour commencer leur morceau :
Le voyez-vous, quand il commence, le carnaval des animaux ?